Dans "Un verre de crépuscule" le commis voyageur
paye-t-il le jeune homme pour une passe ou parce qu'il crève
de solitude ? Et pour le jeune homme est-ce seulement l'indigence
qui le pousse à accepter l'argent de l'homme ? Ne
serait-ce pas bien plutôt parce qu'il est en complète
déréliction ?
Dans "Avis aux intéressés", le père cancéreux qui cherche désespérément un asile pour son fils trisomique et que la société leur refuse, tous les deux, ne forment-ils pas un couple que rien ne pourra défaire. Mais ils sont si seuls. Dans l'adversité. Dans "La pluie" c'est une femme qui soliloque sur un quai de gare ; elle n'a plus pour elle que le souvenir des objets que lui ont laissé ceux qui sont partis. Là-bas. Vers l'indicible et l'horreur. Dans "La terre, leur demeure", c'est toute une famille qui vendra son bien, sa terre et qui partira. Où ? ils n'en savent rien. |
Solitudes. Rejets. Fusions compulsives. Étreintes. Déchirements.
Sentiments étouffés. Tus. Aveux aux bords des lèvres.
Pudeurs.
Les textes de Daniel Keene sont chargés de tendresse, d'humanités qui ravagent le corps. Ce sont des personnages éperdus. Paumés. Hors champs. Hors normes. Décalés. |
Le spectacle est composé de deux parties :
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> résumé des pièces
> interprètes
> décor
> lumières
> costumes & maquillage
> chronique des répétitions
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