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L'Abus a été mis
en espace en Mars 95 au Théâtre de Poche(Genève)
et repris en Octobre de la même année au C.D.N de
Savoie.(Annecy, Chambéry).
-. Tout cul par dessus tête
j'étais. Tout le zizi je le savais plus. Tout à
moi le petit garçon que j'étais il était
parti. Volé. Tout il était mort. Mort il était.
Tout l'instituteur déjà battu il m'avait. Tout l'instituteur
il avait mis sa main dans ma culotte. Il l'avait. Mise. Tout son
ongle il l'avait enfoncé dans le tuyau par où il
sort le pipi. Ça !... il avait. Tout son gros zizi
il me l'avait montré. Monté avait. Son gros zizi
bizole zob. Ça, vu, j'avais. Toutes les claques il me les
avait encore données. Tous mes cheveux il me les avait.
Là, tiré. Toute sa grande mains après remise
sur les fesses il l'avait. Toutes mes fesses. Toute une fessée,
là, il me l'avait donnée. Encore. Toutes mes mains
mes doigts il les avait posés. Là, sur son gros
zizi zob. Tout le silence il me l'avait imposé. Toutes
des grandes taches sur moi. Il avait. Toutes ses lèvres
elles m'avaient embrassé... sa salive dans ma bouche l'avait
mise. Tout sur mes mains encore il en avait mis de sa salive,
aussi quand toutes mes mains il les avait mises sur son zizi.
Tout m'a touché partout. Tout son doigt dans mon nombril
il l'a. Mes culottes avant déjà descendues. Toutes
mes fesses il me les a écartées. Tout penché
en avant il m'a. Avec toutes mes culottes baissées. Là.
Fait asseoir. Là. Sur son bureau. Tout son zizi il me touchait.
Tout à genoux encore il m'a. Les cheveux mouillés
aussi. Tout son zizi sur mes lèvres de faire chûûût!,
il m'a dit. Tout je pouvais plus parler. Après déjà
puni encore il m'aurait. Aussi mon père ma mère ?...
Tué tout le petit garçon, ça, il l'a fait.
Ça à moi, comme ça, ça commence. Six
ans, plus jamais je les aurais. Je les aurai jamais, les 6 ans ".
Le colporteur -.Là !
dans le Jura de 1956, toutes ces voix qui parlaient dans sa tête
d'enfant, et l'institutueur le laïque qui comme lui disait :
La création, dans une mise
en scène de Martine Paschoud, et avec Gilles Laubert dans
le rôle du colporteur, a eu lieu au Théâtre
Saint-Gervais (Genève) en Mai 96 (17 représentations).
Depuis le spectacle est fréquemment repris (77 représentation
à ce jour.)
L'Abus
est publié aux
Editions
Les Solitaires Intempestifs.
Il est en vente
en librairie.
"-. C'est pire! pire que tout!
empire ne prends plus de majuscule! Combien de fois, de temps,
faudra-t-il donc te le répéter, te le seriner !
te dire combien de fois, qu'Empire prend une majuscule s'agissant
du Saint-Empire de Charlemagne !, notre père, fondateur
à tous".
Et le curé, le corbeau, qui
du corps de l'enfant faisait un martyr, dans l'oreille lui chuchotait
:
" -. Notre Père,
notre fondement c'est l'Unique!... l'Omniscient! ".
L'omniscient!!! c'est un mot qu'il
ne connaissait pas l'omniscient!
Et l'institutueur le punissait, lui
tapait dans les tympans:
"-. Alors?... cet omniscient, que ne lui
a-t-il donné un peu de jugeote, d'esprit d'à propos,
à défaut d'être saint ! à cette
cervelle, ce corps cet enfant".
Et l'enfant, le jeune garçon
se troublait ; trempait sa langue dans l'encrier ; devenait
noir de la tache des mains de l'adulte sur son corps ; plus
noir que le curé qui se déployait en sa tête
et coassait la parole de Dieu :
" -. Des taches ! des taches d'encre
sur les mains! encore des taches sur le corps ! Regardez-le !...
le voilà encore tout taché !...
et financières